Idiosyncrasie
Hier soir, je couvre les hurlements hystériques de ces messieurs, avec le chant de Maria Callas. En 1998, je résistais en écoutant très fort le Requiem de Fauré.
Je ne collaborerai pas à leur tapage. Ils ne m'auront pas avec leur histoire de balle au pied. (Ou de cotisation retraite, d'assurance vie, de séjour club, de grille de loto, et j'en passe.)
Quand comprendront-ils que le foot c'est de la merde ? Que l'énergie qu'ils gaspillent à regarder un match, ils ne la mettent pas à se révolter, ou à baiser... Il y aurait tant à faire pourtant.
"J'avais été en classe ce matin là. Que s'était-il passé ? Rien, peut-être... Alors pourquoi tout à coup me décomposais-je et, tombant entre les bras de maman, sanglotant, convulsé, sentis-je cette angoisse inexprimable, la même exactement que lors de la mort de mon petit cousin ? (...) J'étais moins triste qu'épouvanté ; mais comment expliquer cela à ma mère qui ne distinguait, à travers mes sanglots, que ces confuses paroles que je répétais avec désespoir :
"Je ne suis pas pareil aux autres ! Je ne suis pas pareil aux autres !" (André Gide, Si le grain ne meurt.)