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C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...

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3 mars 2007

Qu'irais-je faire en Abyssinie ?

Ai-je gobé des extas à Berlin ? Quelqu'un m'a-t-il déjà sauté dans les chiottes d'une boîte de nuit ? Est-ce qu'au moins je porte un sweat à capuche sous le cuir d'un blouson, à l'instar des mignons du Marais ? Non. Trois fois non. Rien. Je n'ai rien fait pour être un bon pédé.

J'ai dormi.
Des journées entières dans la pénombre. En compagnie des idées noires. Après des nuits d'insomnie.
Au matin, quand l'endormissement vient, chaque fois j'ai cette impression d'extase : fermer les yeux, s'extraire hors du monde, s'oublier enfin, mourir un peu, et qui sait sombrer pour toujours...
Le sommeil me transporte. Je n'ai connu de ma vie qu'une seule passion stable : dormir. Et pour unique amour, le marchand de sable.

Une américaine de mes fréquentations me trouve hilarius, dit-elle, ce que je traduis par ridicule. Je déteste cette figure de poète maudit que j'incarne.

Le temps file malgré moi, ma bite et mon cul évacuent, usine à caca pipi, plus du tout source de joies.

A quel âge Rimbaud a-t-il cessé d'écrire ? Un jour il partit trafiquer des armes, courir fortune en Abyssinie. Il faut être chercheur d'or... Arthur avait raison.

Dehors, d'un instant à l'autre, je peux tomber : mort ou amoureux.

M'as-tu vu ? Regarde-moi : pauvre et vilain comme je suis, il se pourrait pourtant que je recèle des richesses et des beautés, aux tréfonds de moi. Elles gisent inemployées, elles n'attendent qu'un voleur, toi peut-être. Or vois-tu, un regard n'as pas de prix.

"Les événements ne viennent pas à domicile, les événements ne sont pas un service public comme le gaz et l'eau. Mais il y a des routes, des ports, des gares, d'autres pays que le chenil quotidien : il suffit un jour de ne pas descendre à sa station de métro." (Paul Nizan, Aden Arabie.)

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9 février 2007

L'amateur d'histoires

Je poursuis ma traversée du désert : sexogramme plat.
Un désert peuplé d'humains, où j'exerce mon libertinage sous forme de conversations indiscrètes, parfois polissonnes.

Ainsi je collectionne les histoires d'amour, celles des autres que j'interroge. Je veux savoir comment les couples se sont rencontrés, s'ils ont couché le premier soir, ce qui les a poussés à s'élire mutuellement, quand ils se sont déclarés, les circonstances du coeur, la naissance de l'amour. Je demande aussi aux célibataires de me raconter leurs aventures, leurs émois, la manière dont ils se débrouillent avec le désir et la solitude.
Il n'y a plus que cela qui m'intéresse vraiment. On peut dire que j'en ai fait ma spécialité. Et la substance de mon récit, puisqu'ici je ne parle que de ça.

Au téléphone je cherche à déceler la trace d'un accent du sud ouest dans sa voix de femme, mais en vain, car elle parle comme une parisienne. Je l'ai connue adolescente. Elle m'appelle aujourd'hui pour me revoir.
Pendant trois étés nous nous sommes aimés à Santa Monica, près de Casablanca. Je me souviens de la villa au bord de l'océan, je revois le solarium... J'avais entre douze et quinze ans. Son visage d'enfant brune. Nos corps étendus sur la plage. La dernière année j'avais pensé me suicider. C'était une autre vie dont je garde le secret.
Or samedi 17h, j'ai rendez-vous avec elle. Ai-je grandi depuis tout ce temps ? Moi, l'amateur d'histoires. Il faudrait l'épouser, l'amener au loin.

Un arbre déploie son ramage dans mon dos, l'angoisse me tenaille. Cette amour qui me revient du passé est trop romanesque pour exister encore.

"Tout cela était incompréhensible. Être avec l'autre suffisait ; rire avec lui ; avoir des projets ; faire des choses banales." (Jacques Jouet, L'amour comme on l'apprend à l'école hôtelière.)

20 janvier 2007

Dieu vomit les tièdes

L'inattendu arrive parfois, la vie vous étonne, et c'est à ne pas y croire. Encore faut-il savoir improviser, saisir sa chance à l'improviste, être digne de l'événement venu par surprise.

Comme j'entrais dans la station Rambuteau, aux pieds des escaliers de la bouche, une ombre se détacha du mur de faïence : Benjamin lui-même, légèrement cuité, qui m'interpelle !
Mes jambes hésitent, s'arrêtent, flageolent. Que dire ? Une question me brûle : "pourquoi ne m'as-tu jamais rappelé ?" Mais sur ce quai de métro, au débotté, je n'ai pas le cran de lui demander, non plus que de l'embrasser, ni sur les lèvres, ni sur la joue.
Heureusement des propos plaisants me viennent à l'esprit. Lui au contraire masque avec difficulté son trouble, sa gêne. Je le laisse alors s'emmêler dans mes filets. Et plus je badine, et plus il bredouille. Je joue de ma voix qui se fait caverneuse, veloutée... Un temps.
Puis, main droite sur son avant-bras, je dis : "on se voit bientôt, j'espère" et je file à l'anglaise.
Minuit : il m'envoie un texto. La partie est gagnée. A cette heure, je suis très content de moi.

Trois jours plus tard un éclair de lucidité me foudroie, tout à coup je comprends mon erreur : plutôt que d'aller au raout où j'étais invité, j'aurais dû le suivre, et honorer de ma présence, la seule fête qui importait ce soir là, sa croupe. Me voici puni parce que j'ai manqué d'audace. Ce que j'espérais être un rebondissement de l'intrigue se résoudra pour finir en épilogue de celle-ci. Je ne reverrai pas Benjamin de sitôt.
Un génie farceur s'amuse de moi, faisant des blagues sur mon dos. Il se gausse à mes dépens par l'entremise de mes amants. Tandis que je patauge dans la mélasse des sentiments.
C'est là que j'ai décidé d'être priapique en diable.

"Nul d'entre nous n'est venu au monde sans une fente." (Pétrone, Le satiricon.)

12 janvier 2007

365 jours

Tous les jours dans la ville des garçons se donnent rendez-vous, ils se touchent, s'embrassent et se pénètrent... Ils prennent le métro, ils marchent sur les trottoirs, ils se rejoignent. Inévitablement je les croise. Leurs corps qui vont vers le plaisir, ou en reviennent, tissent la trame d'un grand roman urbain. Autant d'affabulations que de visages anonymes. Quel tête font-ils lorsqu'ils éjaculent ? Moi aussi je participe à cette histoire souterraine, je sillonne les rues, je baise aux quatre coins de Paris. Ma contribution est modeste cependant, je suis si peu vivant, si mal aimé depuis longtemps.

Il y a 365 jours je rencontrais pour la bagatelle, Jérôme le ténébreux. Ce fut illico la passion, de moi à son égard, non partagée par lui s'entend. Environ tout les deux ans je succombe à une cristallisation amoureuse, souvent abusive. S'il fallait expliquer ma fixation sur sa personne, je dirais que bien sûr il était beau, encore que d'une beauté périphérique : son torse aux courbes pleines, ses jambes longues de supplicié... Et qu'il savait y faire en matière de sexe. Mais que surtout il me déconcerta par sa manière d'être doux et ferme à la fois, secret et pourtant généreux, silencieux et quand même éloquent. J'étais captif. J'ai aujourd'hui une année de répit, avant la prochaine crise de cet ordre, devant moi une année de vadrouille.

Au cours des douze derniers mois, après vérification stricte, je compte douze partenaires. C'est un minimum vital, ce n'est pas beaucoup pour un pédé célibataire, habitant la capitale. Douze comme les apôtres du Christ, douze comme les travaux d'Hercule. Soit un total de 23 rapports consommés : 9 one shot, dont Thierry (un ancien de 2005), dont deux ensemble (un couple), dont deux autres qui ne furent pas mentionnés sur ce blog (un anonyme estivale, et un certain Xavier qui me fit grand pitié à cause de son petit pénis moins gros qu'un doigt), plus Éric, Daniel, Benjamin, et Jérôme (un homonyme), auxquels s'ajoutent 8 fois avec Maxime, 2 avec Arnaud, et 4 pour Jérôme (le ténébreux). Or cette suite de chiffres ne saurait traduire l'incommensurable de la sensation, celle de les avoir sur le coeur, ces douze bougres, que j'ai tenus, qui m'ont connu.

A l'angélus du soir, les envies tournicotent dans mes parties basses, prennent toute la place, la faim, la soif, la libido, inextinguibles. Un an déjà.

"Un homme seul et nu en présence d'un homme seul et nu, ce fut là toujours pour moi l'envers et l'endroit de toute grandeur." (Marcel Jouhandeau, Bréviaires.)

9 janvier 2007

Desiderata

Hier, journée passée à dormir (honte). Cette année commence en eau de boudin.

J'avais dit à Maxime, d'un ton impérieux : "Basta ! Brisons là monsieur." Rhétorique. Car un mois plus tard, tout aussi royal en apparence, quoique nettement moins souverain, j'accède à sa requête d'un cinq à sept en tête à tête, sous le prétexte spécieux d'échanger nos voeux. Au vrai, son insistance à me fréquenter flatte mon orgueil de poux. Il arriva donc ce qui était prévisible : nous baisâmes ensemble. Mais avec davantage de fougue que d'ordinaire, de l'éclat, presque de l'amour entre nous, malgré nous.

Nous nous serrons.
Ma paume creuse contient juste son sein rond. Le relief du téton tambourine et tamponne la pulsation du coeur... Je le sens, là, qui cogne au centre de ma main.
Et mon bassin ondule sous les coups de reins, ruades en cadence.
Enfin nos orgasmes médiocres, giclettes désynchronisées, mécaniques épiphanies.

2006 fut marqué par l'échec de mes desiderata. 2007 pointant sa fraise, je m'en tiens au tangible de la chair. L'inconséquence et l'effroi gouvernent mes états.

"Il y a dans les liaisons qui se prolongent quelque chose de profond ! Nous formons de loin, avec calme, la résolution de les rompre ; nous croyons attendre avec impatience l'époque de l'exécuter : mais quand ce moment arrive, il nous remplit de terreur ; et telle est la bizarrerie de notre coeur misérable, que nous quittons avec un déchirement horrible ceux près de qui nous demeurions sans plaisir." (Benjamin Constant, Adolphe.)

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29 décembre 2006

Gribouillages et éclaboussures

Noël oblige, il a bien fallu rendre visite à ma parentèle. Et tenir l'emploi de gentil rejeton. Auprès d'eux je n'ai pas de sexe, je suis le fils de la famille. Ils me sucent le sang et la moelle jusqu'à épuisement.
Entortillé dans un plaid, chez maman, je lisais des livres, en fumant des cigarettes, pour combler les heures. Au restaurant avec papa, je lui posais des questions, afin de meubler le silence. Ma soeur et son copain emménagent ensemble. J'assiste à une messe de minuit. Et caetera.
Pendant ce temps... Mon pénis rabougri rêve d'éclaboussures.

J'ai toujours un garçon dans le collimateur. Ou devrais-je dire dans le rétroviseur ? En tout cas en vue, et qui me fait souffrir. Plus ou moins.
J'ai aimé une tripoté de jean-foutre qui n'en avaient cure. Là dessus je brode des gribouillages. Les prénoms se succèdent, se chevauchent sur la toile. J'écris des textes ramassés, peu prolixes. Je pisse ma copie concise. Je passe, cavale et gambade. On ne me remarque pas. Mais j'existe quand même.
Ma vie est une fiction permanente et perpétuelle. Une histoire que je raconte. Mes dix doigts vaquent à leur occupation terrestre.

"Je ne peins pas l'être. Je peins le passage." (Montaigne, Les essais, III, 2.) 

13 décembre 2006

Vague à l'âme

Benjamin n'a pas donné suite, mais j'ai croisé dans le métro Karim, son double hétéro, avec des cheveux sur la tête.
Un coup du sort, un coup d'un soir, épée dans l'eau.
Entre débauche amoureuse et licence platonique, j'ai perdu l'équilibre. Plouf !
Les yeux bleus, les yeux verts, qui bordent mon calvaire, ont tous un coeur de pierre.

Il faudrait pouvoir baiser avec ses amis, ce serait une solution à ma déconvenue, puisque j'ai des tas d'amis. Nous ferions des bébés. Chacun d'eux aurait en bandoulière, le prénom que portait un de nos anciens chagrins.
Or la pudeur nous retient d'aimer comme il se doit ceux que nous aimons d'amitié...

Je peux faire des miracles avec mes organes génitaux, ma cervelle d'idiot, mon souffle vital. Tout le monde s'en fout, moi seul je crois au prodige.
Il viendra mon Lazare, mon Saint Jean préféré, mon futur bien-aimé. Et l'avenir sera beau.
Tiens-toi prêt quand même à boire la tasse, baby.

(J'ai mal au crâne, je me sens moche. Vague à l'âme.)

"ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne, / Arrive dans mes yeux qui seront morts demain. / Arrive, ouvre ma porte, appporte-moi ta main, / Mène-moi loin d'ici battre notre campagne." (Jean Genet, Le condamné à mort.)

7 décembre 2006

Renaître

Dimanche, Benjamin m'invite à un thé dansant. Nous nous amusons sur de la musique rock. Après, je lui propose de venir chez moi passer la nuit. Il refuse. Déjà mardi soir il avait préféré faire ses courses et sa comptabilité plutôt que de me voir... Excuses qui vexèrent ma susceptibilité.
Nous échangeons un simple baiser sur la bouche, à mon arrivée, à mon départ.
Il ne fume pas, et je crains que mon effluve pot de tabac ne le rebute. J'ai peur d'être trop pressant aussi, avide comme une nuée de sauterelles affamées.
Le hasard a mis ce garçon sur ma route. Benjamin n'est qu'un cadre où viennent cristalliser mes projections. Et encore un monde possible que je ne connais pas. Il m'a donné du bien-être et du courage. Vais-je perdre pied dans son regard bleu piscine ? Est-ce que coucher ensemble une fois a fait de nous des intimes ? Sera-t-il un accident de parcours, une nouvelle épreuve de patience, une bête à chagrin pour ma pomme ? Attendre combien de temps encore ?
Je mène ma barque à la dérive. Je veux une autre vie que celle-ci flasque que je traîne, une autre vie avec des certitudes sur lesquelles s'appuyer.
Cet insidieux besoin de renaître, voilà qui ne change pas de mes vieilles lunes.
Je retiens le timbre de sa voix et son rire qui sont réels et clairs, parce que je suis né pour sentir. Au commencement, il y avait deux corps nus l'un pour l'autre, précipités, balbutiant avec les mains. Je recommencerais volontiers. Si le gars en face ne se débine pas.

"Le moindre regard posé sur un étranger était une question muette : "Est-ce toi l'étranger qui vas me sauver ?" Assoiffé de tendresse, terrifié par la solitude, j'en arrivais à me demander si le sexe n'était pas au fond qu'un prétexte pour plonger son regard dans les yeux d'un autre être humain." (Douglas Coupland, Génération X.)

1 décembre 2006

Dans un bordel parisien

Délicat de dire quelque chose, après le plaisir physique, quand on s'est suivi sans se parler. Dans une Backroom, on improvise pas le dialogue des Amants de Louis Malle, on dit des banalités, on évite les questions, les mots d'amour seraient incongrus. Du reste post coïtum, j'ai envie de dormir, j'ai envie d'une cigarette, pas de faire la conversation (ce dont Maxime ne s'est jamais aperçu).
"Tu es mignon, tout à fait le genre de garçon que j'aime prendre, petit, mince, imberbe" affirme Benjamin, le préservatif qui nous reliait encore pendu entre les cuisses. Avec ses yeux bleus, avec sa barbe blonde, le teint pâle, il a un air de Karim. Dès que je l'ai vu, il m'a plu, et lui aussi. C'est ça qui est fort, cette échange de regards où s'exprime le désir, en silence. Car d'ordinaire je compte sur mes neurones pour paraître sexy, mon pauvre cul au naturel suffisant rarement à séduire les hommes. Le salon XVIIIème versus le lupanar antique. Je n'ai pas choisi d'être un intello.
Lorsque je le suce sa bite très épaisse obture ma bouche grande ouverte. Je pense à ne pas oublier que j'ai des dents. Il agit patiemment en me pénétrant, mais son machin ne passe pas, j'ai mal. Nous changeons de position, je finis par m'asseoir dessus, et alors nos corps ainsi réunis forment une heureuse combinaison. Benjamin jute assez vite, vélocité que j'apprécie beaucoup parce qu'elle témoigne de l'excitation dont je suis la cause. Sa semence visqueuse panse les plaies de mon estime amochée, de même que l'anulingus qu'il me prodigua (caresse toujours ignorée par Maxime). Et point de verbiage.

"Je me vautre dans les tavernes et les bordels de Beyrouth. Je ne pouvais pas rester à Alexandrie..." (Constantin Cavafy, Dans les tavernes.) 

20 novembre 2006

Suite et fin

Et puis je n'ai plus répondu aux coups de fil de Maxime. Il parlait de venir cette semaine... Pour me baiser comme un trou, s'abîmer dans mes flancs, mais moi, fiévreux, alité, malade d'une angine bronchitique, je voulais oublier mes muqueuses irritées par la toux, la morve et les glaires. Alors son sperme, il irait le répandre ailleurs, le petit Maxime.
Sous mes couvertures, entre deux hoquets, je réfléchissais que les coïts furtifs ne me guériraient pas de la crève. J'ai besoin d'amour pour être bien portant, c'est dire si je suis mal en point ! Avec mes amants bidons, placébos qui ne trompent qu'un temps.
La psychanalyse écoeurante apprends aux névrosés de mon acabit à "faire son deuil". Je refuse en bloc. Le noir des croque-morts et des gens chics ne me sied pas, tandis que le rose des entrailles et de la pédérastie, oui.
Dans ma tanière, je rêvais que j'étais un ours, animal en voie de disparition, espèce protégée, je délirais à cause de la fièvre. Encore quatre mois avant le printemps : s'il te plaît, réveilles-moi avec du miel.

"Il viendra quelqu'un de fort qui te prendra sous sa garde et te conduira dans tous les chemins de ta vie, si tu ne lui résistes pas." (Julien Green, Le voyageur sur la terre.)

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