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C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...
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28 janvier 2006

Masturbation

Cinq hommes s'affairent autour de moi. Un s'occupe de mon sexe, un autre de ma prostate, un de ma bouche, un autre de mon sein gauche, un autre de mon sein droit. Et encore je ne distingue pas bien à qui sont toutes ces mains qui me traversent du cuir chevelu à la plante des pieds. Ils se contentent en moi autant qu'ils me contentent. Tous ils s'appellent John, Johnny.

Le frottement du lainage sur le dessus de ma main faisait une caresse au gré du va-et-vient. Il n'avait gardé que son pull tandis que je l'enculais.

Bu, ce qui s'appelle boire, du sperme au petit déjeuner. Les matins de grand froid je partais avec quelque chose de chaud dans l'estomac : 37° et des poussières, température du foutre incorporé. La joie au coeur dans le septentrion des rues.

Un préservatif jeté sur le bitume occupe pour un instant de ferveur toute ma conscience. Son ventre noué contient la semence d'un inconnu. Cela m'émeut.

Nos sexes se touchèrent à travers le jean.

Aux petites heures du réveil, certains étrons calibrés comme des bites me donnaient de violentes joies.

Je bénie cette conscience d'été lorsque nu il se promène dans les pièces de l'appartement, la bite tendue. Pieds nus sur la moquette, pieds nus sur le carreau. Main nue sur la poignée. Fesses, dos et cuisses, nus sur le fauteuil. Bras nus sur l'accoudoir. Pendant que sa bite se détend avec grace sur le duvet de ses couilles.

Je rêve parfois d'une éjaculation sans fin, infinie, source jamais tarie. Des litres, et des litres. Pollution nocturne.

Les juillets sur la plage, entre deux chapitres de lecture, nous rejouions ensemble la gaieté de la chair.

Je pense au regard cerné du voisin aux yeux pers. Et je crie.

Dernière volonté : reposer ici-bas, cigarette au bec et godemiché dans le cul. Je te conseille ma mort, la mort du pendu, celle qui tache à la braguette et coule sur les cuisses.

Il y a des lieux exprès, qu'on appelle d'aisance, où je connus la gloire. Mes fesses étaient assez larges pour contenir tout le foutre de l'humanité.

L'orgasme de tous contre tous sera la fin des temps.

"La beauté sauvera le monde." (Dostoïevski, Les frères Karamazov.)

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Commentaires
E
Je n'ai pas recours à un dico de citations, mais je suis hypermnésique...
M
en fait tu as un dico des citations ! un truc ds le genre c est sur !<br /> a part ca moi aussi je connais les Nuls :p pour le chaud ds le ventre...
M
Guidée par Adrien j'arrive chez toi. Vas-tu lire ailleurs ? Marie Lecteur
E
Oui, je suis un grand pudique qui violente sa pudeur en écrivant. Il faut dire, exprimer, que ça sorte, sinon ça pourrit, ça moisit à l'intérieur... Beurk !
A
T'es dingue. J'ai pas souvent lu des choses pareilles, aussi belles et aussi fortes je veux dire. Moi aussi des fois je pense des trucs comme ça, mais j'arriverais jamais à les formuler. <br /> Je m'étais dit une fois que les gens qui savent bien écrire les choses du sexe, ou d'autres choses difficiles à raconter, ils doivent être pudiques. Mais j'ai jamais vu d'écrivain alors j'ai jamais posé la question. Toi par exemple, tu crois que t'es pudique ?<br /> <br /> J'aime bien tes citations aussi. J'ai presque rien lu mais ça donne envie.
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