Dépuceler

"Tu es beau" me disait Thierry pendant nos ébats. Je venais de l'enculer pour la première fois. D'habitude, je ne crois pas à ces foutaises concernant mon physique, mais là c'était bon de l'écouter me dire ça, j'avais besoin de l'entendre.

J'ai fait de mon mieux. D'abord, je lui ai lécher l'anus, longtemps. Ensuite j'ai mis un doigt, puis deux, de la pulpe jusqu'aux dernières phalanges. Déjà il soupirait beaucoup. Alors je l'ai laissé introduire lui-même ma bite dans sa raie, afin qu'il essaye à son grè, sans se sentir brusqué. Au préalable, je nous avais badigeonnés de gel. Mes mouvements allaient lentement. Son visage traduisait davantage l'anxiété que le plaisir. "Tu as mal ?", demandais-je... "Non, répondit-il, c'est étrange". Et ainsi de suite. J'abrège. En d'autres termes, je n'ai pas su réveiller le point sensible qui, adroitement excité, l'aurait fait chavirer. Ma performance fut médiocre.

J'aurais voulu convertir ce bisexuel aux joies de la sodomie passive. Mon prosélytisme a failli. Je regrette de n'être pas Don Juan...

"Je n'ai eu qu'un seul mérite dans ma vie, c'est de trouver cela, facile." (Casanova, Histoire de ma vie.)      

Comments

[EDEN]

c'est trés bien écrit. on ne peut pas convertir tout le monde à certaines joies ! dommage.