Credo
Je veux être baptisé à nouveau chaque matin dans la lumière du monde.
Un ami, ou quelqu'un qui se répute ainsi, à qui j'ai eu l'imprudence de confier l'adresse de ce blog, me disait en réaction à celui-ci : "tu peux faire des choses sales, mais à condition de les faire proprement". Je m'insurge. Encore un qui n'a pas compris. J'y vois une preuve de plus que l'amitié s'avère insuffisante. Quand il ne s'agirait que de sexe, les occasions sont faciles. Quoique j'ai connu de longues périodes d'abstinence contrainte, que je passe d'ailleurs sous silence. Du reste, je sais pouvoir être désiré par quelqu'un de désirable. D'autre part, je ne rêve plus depuis longtemps au Prince des contes de fées. Chacun donne ce qu'il a à offrir, comme il peut. Mais l'amour : ça je ne sais pas. Et cependant il est nécessaire d'aimer. Une vie sans amour ne mérite pas d'être vécue.
Si certains on renonçait, qu'ils aillent se faire voir chez les Grecs, et grand bien leur fasse ! En ce qui me concerne, j'irai jusqu'à l'épuisement... Je continuerai la dépense, sans compter, par tous les moyens à ma portée, y compris les plus vils, avec tous mes défauts qui sont légions, et l'adversité alentour. Je tiens de mes ascendances béarnaises l'entêtement.
J'exige que l'on dise de moi ce que l'on rapporte au sujet de Nike Drake qui s'est suicidé à l'âge de 26 ans, diaphane, tel un ange, et toujours puceau...
Oui, jusqu'à ce jour mon coeur est pur, malgré les blessures que je croyais mortelles. Pour preuve : j'avance avec la trouille des débutants. La chamade martèle ma prière.
"Oh ces Grecs ! Ils s'y connaissaient, pour ce qui est de vivre : chose pour laquelle il est nécessaire de s'arrêter courageusement à la surface, au pli, à la peau, d'adorer l'apparence, de croire aux formes, aux sons, aux mots, à tout l'Olympe de l'apparence ! Ces Grecs étaient superficiels... par profondeur !" (Nietzsche, Le Gai savoir.)