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C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...
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20 juillet 2005

Summertime

Le temps de l'été est celui de l'insouciance.

J'ai vécu intensément pendant ce temps. Il faudrait parler de nos echanges de mails avec Adrien, de l'exposition des Réfugiés, de ma performance à cette occasion, du grand concert de Pollyanna, des soirées arlésiennes, de la rencontre avec Mathieu, des fiançailles imprévues de mon père, de mon anniversaire du 13 juillet, des feux d'artifices et du bal des pompiers dans la campagne de l'Ardèche, des baignades au fil de l'eau, des amis qui me gâtent, de ma lettre à Benoît.

Mais sitôt revenu à Paris, les soucis m'assaillent. Je dois combler un découvert exorbitant accumulé depuis des mois, ma dette avoisinant les 2000 euros et des poussières. Ces tracas sordides de trésorerie me plongent dans un abattement tel que je songe au suicide pour y échapper. Absurdité du réel : je ne suis qu'un tube digestif à nourrir, qui n'a pas les moyens de ses besoins. J'ai crié victoire un peu vite.

Cependant Thierry attendait mon retour de villégiature. Je revois son visage timide transfiguré par le coït. C'est ainsi qu'il me plaît. Il s'avère désormais un partenaire versatile, convaincu par mes soins. J'ai la place d'amant clandestin dans sa vie de père de famille. Moi je voudrais fonder une communauté plutôt qu'un foyer, j'ai encore beaucoup d'amour à donner. On a beau se réputer solitaire, on a tout de même besoin d'être entouré...

Le temps se brouille. Nous sommes quelques jours avant la fin du mois. Sur les quais de la Seine, on prépare une plage. Comment survivre au coût de la vie, à sa propre famille, à l'affection de ses proches, à l'indifférence des autres, aux langueurs estivales ?

"Rompre les mille noeuds dont la ville nous lie ; / Si nous pouvions quitter ce Paris triste et fou." (Victor Hugo, Les Contemplations.)

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Commentaires
M
Quand on se fait assommer par tout ce qu'on aimerait pouvoir définitivement refouler : commencer par un peu d'humour. <br /> <br /> Parmi toutes les bêtes théories inventées par la psychomorphologie, il en est une particulièrement drôle : le classement en comportements primaires et secondaires. <br /> Les primaires vivent le présent sans penser au lendemain, ne font pas leur comptes, ne prennent pas de ticket au gichet automatique, ne font pas de budget, de réservent pas à l'avance etc. Les secondaires font tout le contraire. Pour quoi ? Pour avoir des tickets de carte bancaire dans la poche quand ils se seront fait renverser par la première voiture en bas de chez eux? <br /> Ainsi, avec mes amis primaires nous est venu une expression à retenir : n'essaie pas de faire ton secondaire.<br /> <br /> Facile à dire pourtant. Fin de l'humour jusqu'à la prochaine fois. <br /> <br /> C'est ça les âmes sensibles : une alternance de chutes dans les dures réalités de la vie sociale et d'évasion dans l'émotion. Ce sont des papillons suspendus à une bille de plomb. <br /> Est-ce pourtant le plomb qui gagne ? <br /> On cultive le fol espoir que non. On sait où est la vie. <br /> <br /> Les âmes robustes sont plus raisonnables (pas plus sages pour autant). Papillons avec du plomb dans l'aile. Ou papillons en plomb. <br /> <br /> Une citation me vient à mon tour : <br /> <br /> "Ce n'est pas rien qu'une vie sans compromis"<br /> Marguerite Yourcenar, Denier du rêve. <br /> <br /> Courage. Et espoir !
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