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C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...
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4 mai 2005

En devenir

Le Destin n'existe pas. Ma vie est ce que j'en fais, comme l'amour est bien ce qui se fait. Je ne crois pas en l'avenir, et mon passé me terrifie...

Il y a tout ce que je ne raconte pas, aussi. Ce vernissage dans un appartement parisien, où Noa était sublime. La garden party du week end dernier, avec champagne à gogo et piscine en demie lune. Pauline qui depuis son retour de New York reste muette inexplicablement. L'exposition que je suis sensé préparer pour bientôt. Denis qui va se faire trépaner à nouveau au mois de juin. Les lectures tous azimut. D'autres choses encore, plus fugaces, déjà oubliées... Un sourire dans le métro, un chat caressé au hasard des rues, une erreur téléphonique qui me trouble...
Ce blog est un radeau à la dérive, un bâteau qui prend l'eau, un bâtiment qui se s'aborde, etc.

Pain quotidien
Faire un poème
De trois fois rien

Or c'est plutôt mon fiasco de lundi que j'ai envie de partager. Il était petit, des yeux verts, le visage carré, des lèvres épaisses... Presque beau quand il consentait à se taire. Je ne savais pas quoi faire avec sa bite qui remplissait toute ma bouche d'un goût de muqueuses. Sur le moment, j'aurais pu réciter mes tables de multiplication. J'ai eu mal quand il m'a pris. Je poussais des cris si peu virils que j'avais honte aussi. Il me mordait l'oreille, ce qui m'excitait grave pourtant. Il disait : "vas-y prend ton pied", je disais : "oui". Une odeur de transpiration empestait la chambre. Puis il a joui en s'écrassant contre mon dos, de tout son poids. Et comme toujours j'ai adoré cet instant où un homme s'abandonne au tréfonds de moi. Il était épuisé. Je me branlais frénétiquement en regardant son sperme prisonnier de la capote. Le mien ne voulait pas venir. J'ai mis un doigt sur sa bouche. J'avais besoin de silence. Mon calvaire était fini. Je me sentais minable, si peu sexuel.
C'était un de ces soirs d'angoisse où les chagrins d'autrefois m'empêchent de dormir. Nous ne nous reverrons jamais. Mais que vais-je devenir si l'orgasme ne m'accorde plus son repit ?

"Psychiquement, je suis cerné." (Fernando Pessoa, Correspondance.)

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