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C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...
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27 février 2006

Le meurtre de soi

J'y pense tous les jours. Ma couardise m'empêche de passer à l'acte, mais je ne suis pas à l'abri d'un moment d'égarement qui serait fatal à ma complexion. Il y a des tas de raisons de se réjouir d'être en vie, je le sais. Cependant il ne s'agit pas d'argumenter. Je ressens, depuis bientôt 30 ans, l'absurdité de ma petite existence, une lassitude sidérale. Je manque d'élan vital. La bienveillance de mes amis, et quelques caresses sur ma peau m'ont maintenu vivant jusqu'à ce jour. Ce n'est pas vain de les aimer. C'est déjà beaucoup de se connaître corps.

(Jérôme qui me bat froid, que je ne reverrai peut-être plus, n'est pour rien dans ces réflexions qui me sont coutumières.)
J'étais à Lyon pendant une semaine, ponctuellement entouré d'amis, le train des choses allait gaiement. De retour à Paris, la désoeuvrance reprend ses droits. C'est-à-dire que désargenté, inactif, sans talent particulier, je m'esquinte à inventer un sens aux heures qui piétinent. Pour occuper mes convictions, récemment j'en suis même venu à militer dans un parti politique.

Se lever, se nourrir, se laver, dormir, déféquer, lire, se promener, écrire, etc... Pourquoi ?
Autant compter les pilules de l'armoire à pharmacie en les avalant une par une.

"Chaque suicide est un poème sublime de mélancolie. Où trouverez-vous, dans l'océan de littératures, un livre surnageant qui puisse lutter de génie avec cet entrefilet : Hier, à quatre heure, une jeune femme s'est jetée dans la Seine du haut du Pont-des-Arts." (Balzac, La peau de chagrin.) 

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Commentaires
M
cela n a rien a voir, mais beaucoup de bouquins, pas forcement ceux de balzac, mais entre autre, me touchent plus que beaucoup de suicides... et pourtant... et crois moi, balzac (ou plutot Eugene non si je me souviens bien ?) disait ca ? mais lui meme ne s est pas tué, ni d 'ailleurs raphael ds la peau de chagrin... ils ont bouffé, et bouffé, com des porcs... et la peau a minci... c'etait son choix, vendre son ame au diable pour vivre mieux, tout l inverse d un suicide, un epicurisme effrayant !
M
J'apprends de jour en jour que la confiance en soi, ce n'est pas quelque chose dont on fait le plein si facilement. N'est-ce pas un peu de cela qui te manque ? Je crois comme Jonas, avec de la patience, de la foi, on y arrive. L'amour de soi est un objectif. <br /> Et il a des gens sur cette terre qui t'apprécient, qui t'aiment bien, qui t'aime beaucoup, qui t'aiment tout court, des gens qui pensent très fort que tu es bon à plein de choses, qui attendent les moments où tu te réalises pour en être fier, qui compte sur ton jugement ou ton émotion, qui savent que tu seras là pour les soutenir ou les critiquer, qui tiennent tout simplement à toi. <br /> Je regrette tout ce que je n'ai pas été là pour toi, par retenue ou par manquement. Mais il y a encore toute notre vie pour cela, n'est-ce pas ? <br /> Je pense fort à toi.
B
Meurtre ou abandon de soi !!<br /> Qu'est ce qui nous fait vivre ? Peut être que la réponse est facile si on considère que la vie est notre absolu. Sauf que la médiocrité de la vie actuelle fait que l'on a du mal à y voir un absolu. La vie ne se limite pas uniquement à la survie (ce qui est notre cas actuel). Au contraire, c'est une donnée ouverte à pleins de possibilités. Il suffit juste qu'on y exerce notre liberté. DAns les faits il existe des besoins fondamentaux de la vie, genre : aimer et être aimer, faire ce qui nous plait et nous réalise, s'épanouir.... Et soi on est son propre maitre de ses besoins, soit on se laisse guider.<br /> Mon pote socrate disais "connais toi toi-même". Et c'est peut etre déjà un début de bonheur annoncé, c'est une quête, un projet de vie. Mais pas une fin. Parceque la vie est absurde dans le sens ou elle n'a pas de sens prédéterminé. Chercher le bonheur, c'est se tuer à petit feu. Se connaitre pour apprecier les plaisirs, peut être un début de vie.
L
Et si au contraire il y avait mille et une raisons vivre... Un jour je discutais avec des amis dans un petit café quand quelqu'un a demandé 'mais c'est quoi le bonheur'. Un autre a répondu 'c'est construire un foyer, avoir une maison, des enfants, un travail', mais quelqu'un d'autres a dit 'pour moi, le bonheur, c'est sucer un bonbon à la menthe et le garder jusqu'au bout sur ma langue, c'est regarder, toucher, gouter la neige qui est tombée ce matin, faire attention à un coin de ciel entre deux immeubles, à une fleur entre deux plaques de béton ou le sourire d'un homme, d'une femme que je croise dans la rue.'<br /> C'est savoir donner sa chance à l'inconnu et au quotidien...
E
tue en toi ceux qui t'on fait tellement mal, qu'ils t'empechent de vivre, mais ne leur fait pas ce cadeau de disparaitre.<br /> je t'embrasse.<br /> c.
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