Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...
C'est moi qui... Ce sont les autres qui ne pas...
Publicité
Archives
Derniers commentaires
8 octobre 2005

Extérieur jour

Pas un qui soit foutu de me prendre dans ces bras quand j'en ai besoin. (Pour être juste, j'ajoute : pas un que je puisse accueillir dans les miens.) Et avec la gueule que je tire...
Je mange un tartelette au chocolat, achetée à la boulangerie du coin, histoire de tromper ma faim. Pitié.

C'est triste à dire mais je ne crois plus au secours de l'amitié. Je sens bien que j'agace, d'ailleurs je m'exaspère moi-même. Pauline me sermonne, Pollyanna s'impatiente. Les lecteurs du blog se taisent. Je ne veux pas sombrer dans l'aigreur. Il faut pourtant que je me purge. (En somme je fais ma Christine Angot.)

Des dettes partout : à nouveau je ne sais comment payer le loyer du mois.
J'envisage une solution finale à mon échelle. Puisque je n'arrive pas à faire comme tout le monde : embrasser une carrière, prendre une assiette définitive pour gagner ma vie, me compromettre dans le siècle.

Je m'hydrate de crème quand même tous les jours... Mais pour qui la douceur de ces cuisses ?
(Certainement pas ce grand dadais, fade, maniéré à l'extrême, qui me fixait avec des yeux de merlan frit, au dîner de hier soir.)
Dans tout célibataire il y a une starlette qui attend d'être découverte pour devenir une étoile, au moins le temps d'une saison, la saison des amours.
(Bricoler des aphorismes insipides, voilà à quoi s'excite mon cerveau, lui qui jadis rêva des hautes sphères de la philosophie.)
Bientôt l'hivers. Je double la couette de ma couche, en vue des frimas : ça ne remplacera pas la chaleur humaine.

je vais rester là, claquemuré au logis, sur mon grabas. Sans drame, je ne suis pas Garbo ou Callas, par humilité plutôt. L'odeur de tabac froid me tiendra compagnie. Eteindre le téléphone portable, me couper des hommes, se cacher : impossible d'affronter un regard contemporain, le temps gris, la vie qui grouille. (Un monstre ? Non, un faible.)

"Que le coeur de l'homme est creux et plein d'ordure." (Pascal, Pensées 139-143.)

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Merci de votre soutient.<br /> Un mot à Emmanuel, à propos de son commentaire.<br /> Je reconnaîs que la phrase que tu cites est emberlificotée. Spontanément, mon premier mouvement va vers le compliqué. A présent, je vois bien ce qui cloche. Et je corrige ici. Je voulais dire que depuis ces crises nocturnes qui ont cessées à l'adolescence, je n'ai plus pleuré, hormis quelques fois se comptant sur les doigts d'une main, et dont je me souviens comme exceptionnelles. (Bien sûr, le défaut de larme n'empêche pas la tristesse.)
S
Je voulais te faire un petit coucou et te dire que tes mots me touchent beaucoup. En fait, je me retrouve un peu dans tes écrits. Tes souffrances, je les connais et comme toi je n'arrive plus à pleurer. Je voudrais m'oublier, oublier ma tristesse,rêver,partir,ne voir personne!. Mais, le destin des âmes solitaires n'est autre que de faire de la souffrance ou de la mélancolie leur compagne. Ne t'arrete pas d'ecrire, ca te fait du bien et ca nous fait du bien. Merci
E
bon je réagis un peu qd meme ! je te lis toujours, et je suis d'accord sur un point : comme dirait marcel proust, les amis n'existent pas !" quand à l'amour, ce que je vis en ce moment est une lutte permanente pour attirer l'autre et ne pas le perdre !<br /> mieux vaut rester seul, ou pour citer houellebecq, "s'acheter un chien"<br /> bises<br /> c.
L
Pourtant, je ne t'ai jamais entendu dire autant de choses qu'à travers ce blog. Depuis que je le lis quotidiennement, j'ai l'impression de mieux t'entendre et de mieux saisir des pans entiers de ta vie que tu n'abordes pas forcément en face à face (dans tout cas avec moi). J'aime ce blog parce qu'il est une passerelle qui te permet, tout en restant pudique dans la "vraie vie", de jeter plein de liens et de possibilités avec tes proches. Ce blog, pour moi, c'est une sorte de "Dits et écrits" qui me permettent de faire la jonction avec plein d'aspects de ta personnalité que tu ne laisses pas forcément saisir (il est vrai aussi que je ne sais pas très bien entendre et que je ne suis pas très disponible). Ces textes me permettent de mieux envisager ta douleur mais aussi la façon dont tu la gères, la tiens à distance, cohabite et t'en moque. <br /> C'est mieux que des paroles, parce que maintenant, quand je te parle, je sais.<br /> Ta canaille.
Y
juste pour infos tu as un fan club un peu casse couille...<br /> <br /> Sans rancune.<br /> <br /> yann
Publicité